Il était une fois des histoires

Le blog de Laetitia Midou, romancière

Je veux écrire un roman.

Mais, je bloque.

Pour trouver des solutions à mon problème :

  • Je me balade beaucoup sur internet, sur les blogs, sur You Tube : les vidéos de Samantha Bailly ont été des vidéos très inspirantes au début de ma recherche,
  • Je lis beaucoup de livres consacrés à l’écriture : des guides bourrés de conseils pour bien écrire, des biographies d’écrivains. Entre nous, mon préféré Mémoires d’un métier de Stephen King.

(Je ne manque pas de temps pour me consacrer à la résolution de mon problème, vous aurez constaté par vous-même. Donc première piste à éliminer : le manque de temps. Ce n’est pas le paramètre bloquant.)

Durant mes flâneries webesques, je me suis rendue compte que le blocage, appelé également « Syndrome de la page blanche« , est commun à de nombreux aspirants écrivains.

Ce constat m’a (un peu) détendu. Mais pour un temps seulement. Ben, oui, mon problème de blocage n’est pas résolu pour autant.

ecrire-roman

Là, c’est moi…dans un monde idéal où je serais une romancière inspirée et prolifique

 

Des excuses bidons à foison : Quand ta créativité débordante se met en travers de ton désir d’écriture

Toute la semaine, je me prépare psychologiquement à écrire durant le week end. Arrive le week end tant attendu et que se passe-t-il ?

Le samedi, 7h00 – Le monde appartient à ceux qui se lève tôt, dit-on – le petit-déjeuner avalé, je suis remontée comme un coucou pour lancer enfin ma carrière d’écrivain ! Yes, i can ! 🙂

Mais, sur mon chemin menant à mon bureau, des obstacles surgissent.

Le bac à linge déborde. La culpabilité m’envahit. Ni une, ni deux, je fais une lessive. J’en profite pour étendre le linge de la précédente machine lancée la veille. Je remonte le linge sec depuis une bonne semaine (la buanderie se trouve au sous-sol chez moi et nous faisons la lessive une fois par semaine, tous les week-ends). Je plie et range le linge. 45 mn se sont envolées.

Allez, maintenant, je ne me laisse plus distraire : en route vers ma super carrière d’écrivain…

Le petit dernier se met à hurler. Il ne retrouve pas sa raquette pour aller jouer au tennis avec son copain Franck. Ni une, ni deux, on quadrille le périmètre et on inspecte chaque recoin de la maison à la recherche de la coquine. llumination subite. Elle est restée dans le coffre de la voiture. Une bonne demi-heure s’est volatilisée.

Ah, enfin, tranquille, je m’installe à mon bureau, encore bien motivé(e). J’allume le PC. Il ronfle tant que je me dis qu’un jour alors que j’aurais écrit la moitié de mon roman, il va me planter, là, comme un malotru…

Le téléphone sonne. C’est ma sœur. Deux heures de papotage intensif au bas mot ! On ne s’est pas parlé depuis une semaine !

Il est 12h15, je dois vite me mettre aux fourneaux pour alimenter la petite famille.

Ma carrière d’écrivain en prend un coup, mais bon, faut bien nourrir la marmaille. Pas le choix.

Une matinée comme celle-ci, c’est classique. Et franchement démoralisant. Tous ces week-ends, ces semaines, ces mois, ces années qui passent sans avoir amorcé la moindre ligne. Pfff !

FAUT QUE CA CESSE !!!!

Je dois m’y mettre sérieusement et arrêter de trouver des excuses : en gros, arrêter de procrastiner !

J’ai toujours aimé écrire.  Vers l’âge de 10 ans, j’ai commencé à écrire quelques histoires. Je me souviens vaguement des histoires que j’écrivais : le prénom de mon personnage, Eugénie, les personnages, des animaux de la forêt et puis, c’est tout. Concernant le sujet et l’intrigue, tout a été relégué au fin fond de ma mémoire.

Black out !

Le plaisir d’écrire : une parenthèse enchantée

Je ne me souviens que très vaguement des histoires que j’écrivais à l’époque.

Par contre, je me souviens clairement de cette joie que je ressentais au moment de l’écriture, ce petit moment précieux durant lequel le temps était suspendu.

Les mots couraient sur le petit cahier, les personnages prenaient vie. L’espace d’un après-midi, d’une matinée, j’étais complètement happée par mon histoire et je vivais par procuration des aventures extraordinaires.

Ma vie au collège n’était pas top et c’était un bon moyen de m’évader grâce à l’écriture. 🙂

A l’époque, je ne me prenais pas le chou avec des excuses vraiment foireuses.

J’avais envie d’écrire. J’écrivais. C’était aussi simple que ça à 10 ans.

Pendant près de 20 ans, je n’ai plus écrit une seule histoire. Mais l’écriture est restée importante dans ma vie. Je n’ai jamais cessé d’écrire : carnets de voyage, journal intime, blogs.

Et puis, à l’approche de mes quarante ans – les enfants sont devenus grands -, le besoin de trouver un sens à ma vie est devenu plus pressant.

L’écriture s’est imposée naturellement. Même si, bien évidemment, d’autres idées sont venues parasiter mon objectif de devenir romancière. Je citerais par exemple : devenir potière ou encore travailler dans les ressources humaines.

Mais, à l’heure où j’écris ces lignes, mon objectif de devenir romancière est limpide.

Alors pour répondre à ma question de départ : Pourquoi écrire un blog alors que je devrais écrire mon roman ?

Ecrire un roman me paraît insurmontable, c’est vrai. J’ai beaucoup d’idées. Trop. Le travail ma paraît titanesque. Par quoi commencer ? Par quel bout prendre le problème ?

En quatre ans, depuis que mon idée a germé, j’ai beaucoup appris : conseils, méthodes…

Depuis deux ans, une histoire s’est imposée à moi.

J’ai écrit un synopsis détaillé en mai 2017 grâce à une vidéo d’Anaël Verdier « Ecrire un roman en 100 jours ».

Aujourd’hui, une seule impulsion me manque : écrire véritablement les premières lignes de mon roman. Blocage total !

Ce blog existe pour m’encourager, me motiver, m’accompagner, déposer ici mes réflexions sur les difficultés et les joies liées à l’écriture et m’amener un jour à mon but ultime : l’écriture d’un roman.

Alors, oui, c’est vrai : j’aurais pu consacrer tout ce temps à écrire quelques lignes de mon roman. Mais, on ne se refait pas ! Mais promis, demain, je m’y mets ! 🙂

Aïe ! C’est pas gagné 😉

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