Il était une fois des histoires

Le blog de Laetitia Midou, romancière

Je suis une marathonienne de l'écriture. 

Deux catégories de romanciers à mon sens :

  • les sprinters qui écrivent leur roman en un souffle. Le roman final ressemble peu ou prou à leur premier jet. Chapeau bas, je m’incline !
  • les marathoniens dont je suis. Et là, je développe.

J’aimerais être des premiers, une Kermit la grenouille à l’écriture affutée qui te pond des intrigues ciselées en un jet. Mais mon tempérament s’y oppose fermement. Mes premiers mots sont d’une banalité affligeante, mes phrases pataudes. Toujours je doute, toujours je reprends jusqu’à ce que l’idée et la phrase sonnent juste. Je peux reprendre une cinquantaine de fois un paragraphe, un chapitre. Je suis patiente et titilleuse, ça va, ça ne me contrarie pas. J’adore la réécriture. Des flashs viennent au fur et à mesure, souvent le matin au saut du lit, les détails sur des personnages par exemple, un chapitre entier, l’épilogue, c’est ainsi que je construis mon histoire. Une espèce de millefeuille qui prend forme sur la durée.

Prendre son temps m’apporte des avantages et densifie mon texte. Alors, certes, finaliser un roman en quatre ans, c’est long, très long, mais c’est le rythme qui semble être le mien. Je ne complexe plus. C’est ainsi et je préfère y voir le positif. Ou alors, c’est le temps qu’il me fallait pour écrire le premier, le temps de l’apprentissage. Et pour les prochains, j’irais plus vite. Je ne sais pas. A voir pour le second, j’ai commencé à l’écrire en mars 2020. Le premier jet est terminé depuis peu.

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. Nicolas Boileau. 

Alors, dans mon cas, c’est cinquante fois….C’est mon actualité du moment. 🙂

Rappel des faits

J’écris mon premier roman depuis février 2018. L’écriture de l’histoire est terminée depuis février 2020. J’en ai fait l’écho ici sur le blog. Quelle victoire ! Depuis le temps que je m’inventais des excuses pour ne pas écrire.

J’ai envoyé mon manuscrit à des maisons d’édition par mail, c’était au début du premier confinement. Aucun retour. Je me pose des questions. Je réfléchis à l’autoédition. Et pourquoi pas ? Je ne peux pas me résoudre à laisser Lorraine et ses acolytes mourir dans un tiroir de mon bureau.

En fin d’année dernière, la boule au ventre, ma décision est prise : j’envoie mon manuscrit à une correctrice professionnelle. Un an que j’avais mis mon roman de côté. Suite aux conseils éclairants de Leslie, autant sur l’écriture que sur l’intrigue, je reprends l’histoire et m’y replonge à nouveau. Ca fait un mois maintenant.

C’est l’actu chaude du moment, la réécriture du premier roman, un chantier qui m’enthousiasme et auquel je m’attelle après le boulot, le week-end, lors des quelques vacances que je m’octroie ici et là. Je me rends compte à quel point j’ai évolué en un an, à quel point mon style a progressé, c’est une sacrée surprise. J’espère pouvoir finir les corrections avant les vacances d’été pour reprendre l’écriture du deuxième roman. Je n’ai qu’une hâte : le polir comme il le mérite. Hélas, le temps n’est pas élastique. Et une règle : un roman après l’autre pour ne pas se disperser.

Et j’y reviens : être une sprinteuse serait l’idéal. J’ai tant d’histoires à raconter et si peu de temps à y consacrer.

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