Il était une fois des histoires

Le blog de Laetitia Midou, romancière

J’avais oublié le blog.


Et puis hier, WordPress me rappelle à son bon souvenir sur ma boite mail et me prévient qu’une certaine somme a été prélevée sur mon compte pour renouveler l’abonnement jusqu’en avril 2024.

Bigre, deux ans que je n'ai rien écrit sur ce blog !

En revenant faire un tour aujourd’hui, je suis effarée : le dernier article date du 07 septembre 2021 ! C’est vertigineux comme le temps passe.

J’ai relu les articles que j’avais rédigés, les chantiers de réécriture de mon premier roman en particulier : ils m’ont fait sourire ! Heureusement, depuis ce temps là, je n’ai peut-être rien écrit sur le blog mais j’ai réussi à finaliser mon roman numéro 1.

La réécriture de mon premier roman s’est achevée fin 2021. J’ai mis le turbo car je voulais absolument participé au concours « Le prix Jeune Talent Jeannine Balland 2022 » qui me semblait très pertinent. Hélas, mon roman qui s’appelle désormais « Le complexe du Talon aiguille » n’a pas été retenu. La déception a été immense, je ne vous le cache pas car je croyais vraiment avoir une chance.

Après le mail qui t’indique que tu n’es pas retenue, j’ai fait ma propre auto-critique. Même s’il se passe en milieu rural, mon roman n’est pas à proprement parler un roman de terroir. Il n’en a pas tout à fait les codes. Etre situé à la campagne n’est en effet pas le seul critère permettant de définir le genre. Il y a autres choses qui rentrent en ligne de compte, mais je suis incapable de dire quoi.

Je ne connais pas les raisons du refus de mon manuscrit et je trouve regrettable que les auteurs qui candidatent à ces concours n’aient pas des retours argumentés des organisateurs via leurs comités de lecture. Quel gain ce serait pour les auteurs en herbe dont je suis pour progresser dans l’écriture, le style, la narration, l’intrigue !

Les semaines et jours qui précédent les résultats restent des moments très stressants. Dès que le résultat tombe, je sors de l’expérience immensément déçue et frustrée de ne pas savoir pourquoi mon roman est écarté de la liste des finalistes. Cela n’entame pas la motivation mais le refus et le silence accompagnant ce refus sont difficiles à encaisser.

L'année 2022 a été riche en déceptions...

En 2022, j’ai peu écrit. Je suis passée par une période difficile qui reléguait cette passion à la dernière place de mes centres d’intérêt. Et l’année passait et je m’éloignais de l’écriture et je culpabilisais.

Alors, au printemps 2022, j’ai osé et me suis inscrite à un atelier d’écriture à Strasbourg. J’en rêvais depuis longtemps. Une place se libérait justement et j’y suis allée pour la matinée, la trouille au ventre. Est-ce que j’allais pouvoir écrire ? Est-ce que je devrais lire à voix haute ma production à l’ensemble des participants ?

Résultat ? Ca m’a fait un bien fou. Cette séance a au moins permis de débloquer l’envie d’écrire. Hélas, cela n’a pas suffit pour relancer la machine désormais bien grippée. Comme je l’ai déjà écrit ici, l’écriture est un muscle qui s’entretient et je l’avais laissé tomber depuis trop longtemps.

Depuis ce printemps 2022, j’ai participé à deux autres ateliers d’écriture créative, avec d’autres participants, tous plus intéressants les uns que les autres et une animatrice investie, passionnée et pleine de ressources. En parallèle et grâce aux ateliers d’écriture, j’ai imaginé une méthode pour stimuler mon imagination et écrire des petits textes inventifs. J’ai gagné en confiance en moi et le processus d’écriture s’est réamorcé en douceur.

L'année 2023 commence avec un alignement des planètes nettement plus favorable...

Les ateliers d’écriture, mes exercices d’échauffement et mes lectures ont réallumé la flamme.

Une semaine de congés en février m’a permis de reprendre le deuxième roman dont j’ai déjà écrit le premier jet à la main il y a très longtemps (fin 2020). L’idée est de retaper ce brouillon sur ordinateur en attachant une importance capitale au style.

Durant 5 jours, j’ai écrit comme jamais, Je me suis documentée également sur l’immigration italienne en France dans les années après-guerre dont le thème fait partie intégrante de mon deuxième roman. A la fin de ma semaine d’écriture, j’étais épuisée mais comblée.

A Pâques, une nouvelle semaine de congés, pendant que les enfants étaient à l’école, m’a permis de finaliser la reprise du premier jet écrit à la main sur l’ordinateur.

Aujourd’hui, mon roman présente des grosses lacunes et à ce stade, c’est normal. Il y a des trous dans la raquette et on va tenter d’y remédier. C’est la prochaine étape.

Pour pallier les lacunes, les incohérences dans l’intrigue, densifier les personnages et surtout pour tenter de prendre du recul sur mon histoire, je m’attèle en ce moment même à la construction d’un road-book.

C’est une interview de Bernard Minier pour le journal Lire Magazine qui m’a inspiré l’idée. Il utilise cet outil pour construire ses personnages, ses intrigues et je trouve cela très intéressant. Il précise (dans une interview donnée à un autre média) que son road-book prend la forme d’un grand cahier avec intercalaire dans lequel il classe toutes sortes de documents servant à alimenter l’univers de ses romans : scène-à-scène, cartes, dépliants, photos, plans, notes…

J’adore cette méthode parfaitement adaptée à ma façon de travailler.

Aujourd’hui, je m’emploie à construire mon scène-à-scène sous forme de tableau Excel. Cet exercice est une excellente manière de brainstormer avec moi-même et un formidable accélérateur et générateur d’idées. De plus, ce tableau permet d’obtenir une vision d’ensemble de l’intrigue et de repérer au mieux « les trous dans la raquette »….

Je ne manquerai pas de vous faire un petit coucou prochainement pour vous parler de l’avancée de mon petit deuxième.

A bientôt











Laisser un commentaire